Retraite : Ma nouvelle vie commence ici
Fonctionnement du système des retraites
Le système retraite français est complexe : système par répartition, différents régimes, les trimestres, etc.
 

Trop de trimestres validés - quel avantage pour ma retraite ?

Publié le 06/10/2022

Pour bénéficier d’une retraite de base à taux plein, vous devez avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite (62 ans actuellement), sauf dans certains cas (carrière longue, handicap, pénibilité…) et justifier d’un nombre suffisant de trimestres validés en fonction de votre année de naissance. Grâce aux trimestres supplémentaires acquis, à compter de la date d'obtention de votre taux plein, vous pouvez prétendre à une surcote sur votre pension de retraite au régime de base. 

Trop de trimestres validés


Quels sont les trimestres pris en compte pour bénéficier d'une surcote sur sa retraite de base ?

L'ensemble des trimestres validés, au cours de votre carrière, sont pris en compte pour déterminer votre durée d'assurance retraite. Ainsi, les trimestres cotisés et assimilés permettent de déterminer si vous avez droit ou non à une surcote sur la pension de votre retraite de base. Si vous avez obtenu plus que le nombre de trimestres nécessaires pour avoir le taux plein, vous pouvez alors prétendre à une surcote de votre pension. 

Quelle est la différence entre les trimestres cotisés, assimilés et validés ?

Les trimestres cotisés

Il s’agit de ceux que vous avez acquis grâce aux cotisations qui ont été prélevées sur votre salaire. Le nombre maximum de trimestres que vous pouvez obtenir est de quatre par an.

Bon à savoir : la dernière année de votre activité, le décompte des cotisations versées sera clos au dernier jour du trimestre civil qui précède la date de votre départ en retraite. 

Les trimestres assimilés

Ce sont des trimestres qui vous sont attribués durant des périodes d’interruption involontaire de votre travail (invalidité, arrêt maladie, congé maternité ou d'adoption, chômage indemnisé…). Pour en bénéficier, vous devez obligatoirement avoir acquis un nombre minimum de trimestres cotisés. Les trimestres assimilés ou le cumul de trimestres cotisés et assimilés ne peuvent pas dépasser quatre par an. 

Bon à savoir : certains trimestres assimilés sont pris en compte pour la durée d'assurance, de la même manière que des trimestres cotisés, dans le cadre de la retraite anticipée. 

Les trimestres validés

Les trimestres validés sont calculés en additionnant les trimestres cotisés et les trimestres assimilés. Ainsi, si vous êtes né entre 1967 et 1969, vous devez avoir 170 trimestres validés, soit l’équivalent de 42 ans et 6 mois de carrière, pour avoir une retraite à taux plein

Lire aussi : Trimestres cotisés, trimestres assimilés, trimestres de majoration : quelles différences ?

Quand commence la surcote retraite et comment calculer son nouveau taux de liquidation ?

Pour profiter d’une surcote de sa pension de retraite de base, il faut avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite, soit 62 ans à l’heure actuelle, et avoir acquis la durée d’assurance requise pour bénéficier du taux plein. Si vous ne demandez pas la liquidation de votre retraite de base et que vous continuez à travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite, chaque trimestre supplémentaire vous permettra d’obtenir une majoration du montant brut annuel de votre pension.

Lorsque vous liquidez votre retraite à taux plein, le montant de votre pension est calculé sur la base d'un taux de liquidation égal à 50 %. Chaque trimestre supplémentaire viendra augmenter votre taux de 1,25 %, soit, par exemple, l'équivalent de 5 % pour 4 trimestres supplémentaires acquis. 

Par exemple, dans le cas où vous avez validé 4 trimestres supplémentaires par rapport au taux plein, votre nouveau taux de liquidation sera calculé comme suit :

Taux de liquidation avec surcote = Taux plein 50 % + Surcote [50 % X (1,25 % X 4)] = 50 % + 2,5 % = 52,5 %

Ici, votre pension de retraite au régime de base ne sera pas calculée sur la base du taux plein fixé à 50 %, mais sur la base d'un taux majoré égal à 52,5 %.

Bon à savoir : le nombre de trimestres retenu correspond au nombre de trimestres civils entiers au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Si vous êtes né en janvier, le premier trimestre de surcote débutera au 1er avril. En revanche, si vous obtenez le nombre de trimestres requis au-delà de l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte des trimestres supplémentaires commencera dès le premier jour du mois suivant.

Le pendant inverse de la surcote existe aussi : c'est la décote. Elle intervient lorsque vous partez à la retraite, sans avoir acquis le nombre de trimestres requis fixé pour votre génération et sans avoir atteint l'âge du taux plein automatique (67 ans).

Lire aussi : Simuler, Estimer, Calculer : Ma retraite, combien et quand ?

Combien de trimestres supplémentaires faut-il pour éviter le malus AGIRC-ARRCO ?

Depuis le 1er janvier 2019, un malus de 10 % pendant trois ans sur la retraite complémentaire AGIRC-ARCCO est appliqué aux personnes nées à compter de 1957 et qui demandent à bénéficier de leur retraite complémentaire, en même temps que leur retraite de base à taux plein, à partir de l’âge de 62 ans. Ce coefficient de solidarité temporaire s’applique pendant 3 ans sur votre retraite complémentaire si vous ne repoussez pas votre départ à la retraite d'une année par rapport à la date d'acquisition de votre taux plein.

Ce malus ne vous concerne pas si, par exemple : 

  • Vos ressources, au moment de partir en retraite, ne sont pas soumises à la CSG ;
  • Vous obtenez votre retraite de base pour raison d’inaptitude au travail ou handicap ou dans le cadre du dispositif amiante.

Dans le cas où vous avez acquis plus de trimestres que le nombre requis fixé pour votre génération, vous pourrez éventuellement échapper au malus temporaire appliqué sur la pension versée par l'AGIRC-ARRCO. Plus précisément, vous devrez valider au moins 4 trimestres retraite supplémentaires par rapport au nombre de trimestres requis. En effet, le report d'une année de son départ à la retraite est la première condition pour éviter l’application de ce malus temporaire.