Travailler avec un handicap peut parfois être pénalisant pour votre carrière. Une difficulté qui peut resurgir au moment de votre départ à la retraite. Heureusement, des dispositifs spécifiques ont été prévus pour vous permettre d’aborder ce sujet avec sérénité. Encore faut-il bien connaître les différences entre inaptitude, incapacité et invalidité.
Le terme de travailleur handicapé désigne toute personne ayant une altération de ses capacités physiques, sensorielles ou mentales ne l’empêchant toutefois pas d’exercer un emploi de manière pérenne. En France, ce statut est encadré par la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) qui définit les degrés de handicap.
Si vous exercez une activité avec un handicap reconnu, alors sachez que vous pouvez peut-être profiter d’un départ à la retraite anticipé sous certaines conditions, dont votre taux d’incapacité permanente.
L’inaptitude au travail est établie par la médecine du travail quand il est constaté que l’état de santé du travailleur est devenu incompatible avec le poste qu’il occupe et qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n’est possible. Cette inaptitude peut vous ouvrir le droit à la retraite à taux plein dès 62 ans, quel que soit le nombre de trimestres cotisés.
L’incapacité permanente concerne la perte définitive, partielle ou totale de votre capacité à travailler, à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail. Elle vous permet de bénéficier d'une retraite à taux plein dès vos 60 ans.
La pension d’invalidité a pour objet de compenser la perte de salaire qui résulte de la réduction de votre capacité de travail. Elle est le complément de salaire versé par la Sécurité sociale suite à un accident ou une maladie vous empêchant d’exercer pleinement votre travail. Le versement de cette pension d’invalidité prend fin naturellement dès que vous atteignez l’âge de 62 ans. Elle est remplacée par la pension de retraite pour inaptitude au travail.